Le papillon côtoie les pelouses et prairies sèches ainsi que les friches, dunes et pentes rocailleuses bien qu’il ait été mentionné dans des prés humides et zones marécageuses.

Les mâles parcourent généralement ces milieux d’un vol vif et bas en quête de femelles et pratiquent souvent le « hill-topping » qui consiste à patrouiller les sommets de collines pour y attendre leurs partenaires. Ces dernières pondent leurs œufs un à un sur les inflorescences de Brassicacées. Les chenilles s’y nourrissent des boutons floraux et des fruits jusqu’à la nymphose qui leur permettra de passer l’hiver sous forme de chrysalide.

La Piéride des Biscutelles est une espèce dite « bivoltine », ce qui signifie qu’elle présente 2 générations d’adultes par an. Au niveau régional, la première se rencontre en mars-avril tandis que la seconde, présentant des individus plus grands et au verso des ailes plus jaune et moins nacré, se croise plutôt de juin à septembre.

Au cours des années propices au développement de grandes populations, des individus peuvent se disperser loin des bastions.

L’espèce est difficile à distinguer de la femelle de l’Aurore (Anthocharis cardamines) en mars-avril et plus généralement d’un papillon extrêmement rare, à savoir le Marbré-de-vert (Pontia daplidice).

Ses ailes blanches présentent, au recto, une tache cellulaire noire atteignant la cote (contrairement à A. cardamines). L’apex du recto de l’aile antérieure se teinte également de noir avec quelques taches blanches qui ne sont présentes qu’en bordure chez A. cardamines.

Le verso est marbré de vert parsemé de taches blanches rondes ou nébuleuses plus ou moins dispersées dont l’ornementation différencie l’espèce des 2 autres.