La Laineuse du Prunellier est un
papillon difficile à observer au stade adulte. Cependant les chenilles, formant
des nids de soie communautaires caractéristiques, sont plus simples à dénicher.
Ils se rencontrent dans les milieux ouverts à forte strate arbustive, notamment
en Prunelliers et Aubépines protégés du vent. Proches morphologiquement des
chenilles de la Laineuse du Cerisier (Eriogaster lanestris), elles s’en
diffèrent par l’absence de lignes jaunâtres séparant leurs segments.
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L’aire de répartition du papillon s’étend du centre-ouest de la France et nord de l’Espagne jusqu’à l’Oural de manière très localisée. Il est considéré comme menacé dans l’ouest de l’Europe. En France, il occupe la quasi-totalité du territoire à l’exception de la Bretagne et du nord du pays.
En région Centre-Val de Loire, Eriogaster catax ne semble présent que dans la moitié sud. L’espèce est notamment bien présente dans le Parc naturel régional de la Brenne et parait plus localisée dans les autres départements.
Localement, la Laineuse du Prunellier occupe une bonne partie de la Gâtine du nord-ouest tourangeau, mais se retrouve également en forêt de Larçay ou encore sur les pelouses de Bléré notamment. La recherche de nids communautaires dans les ouvertures de bois clairs abritées du vent et colonisées par les prunelliers mériterait d’être intensifiée pour cette espèce encore aujourd’hui sous-prospectée.
La Laineuse du Prunellier est typique des milieux calcicoles thermophiles assez ouverts, mais à strate arbustive importante notamment en Prunelliers et Aubépines. On la rencontre, principalement au stade chenille, dans des haies, buissons, bois clairs et le long de lisières forestières présentant ces caractéristiques, mais surtout bien abrités du vent.
Les adultes vivent sur les réserves accumulées au stade larvaire et sont donc incapables de se nourrir à ce stade. Ils sont difficiles à observer, car actifs uniquement la nuit et leur période d’attraction par les pièges lumineux est très courte. Les femelles pondent leurs œufs groupés dans un manchon annulaire recouvert de poils provenant de leur bourre abdominale. Cette dernière correspond à leur pilosité importante gris noirâtre qu’elles présentent au bout de leur abdomen. Les œufs sont ainsi fixés profondément dans les buissons au niveau des fourches de rameaux âgés de Prunelliers (Prunus spinosa). Au printemps, les chenilles sortent pour former un nid de soie communautaire au moment où les premières feuilles commencent à apparaitre. Elles se nourrissent principalement de feuilles de Prunellier et d’Aubépine (Crataegus sp.) et plus rarement, elles peuvent se montrer polyphages sur feuillus notamment dans les derniers stades larvaires pendant lesquels elles se dispersent.
La Laineuse du Prunellier est une espèce univoltine dont les adultes ne se rencontrent qu’entre septembre et octobre.
Les chenilles de la Laineuse du Prunellier
et de la Laineuse du Cerisier (Eriogaster lanestris) peuvent être
facilement confondues d’autant plus qu’elles apprécient les mêmes plantes-hôtes.
Cependant E. lanestris est dotée de lignes jaunâtres bordant chacun de
ses segments. La Laineuse du Prunellier en est, quant à elle, dépourvue.