Azuré de l'Ajonc
Lycaeides argus hypochionalpina Verity, 1931
Lycaena aegidion Meisner, 1818
Lycaena aegon (Denis & Schiffermüller, 1775)
Lycaena aegon aegiades Gerhardt, 1853
Lycaena aegon corsica Bellier, 1862
Lycaena aegon hypochiona Rambur, 1858
Lycaena aegon plouharnelensis Oberthür, 1910
Lycaena agon (Denis & Schiffermüller, 1775)
Lycaena argus (Linnaeus, 1758)
Lycaena argus lydiades Fruhstorfer, 1910
Lycaena hypochiona Rambur, 1858
Papilio aegidion (Meisner, 1818)
Papilio aegon Denis & Schiffermüller, 1775
Papilio argus Linnaeus, 1758
Papilio philomone Bergsträsser, 1779
Papilio philonome Bergsträsser, 1779
Plebeius aegon (Denis & Schiffermüller, 1775)
Plebeius argus (Linnaeus, 1758)
Plebeius argus hypochionoides Tutt, 1909
Plebeius corsicus (Bellier, 1862)
Plebeius hypochionus (Rambur, 1858)
Plebejus aegon (Denis & Schiffermüller, 1775)
Plebejus argus aegiades (Gerhard, 1853)
Plebejus argus aegidion (Meisner, 1818)
Plebejus argus argus (Linnaeus, 1758)
Plebejus argus corsica (Bellier, 1862)
Plebejus argus corsicus (Bellier, 1862)
Plebejus argus gaillardi Beuret, 1950
Plebejus argus hypochionalpina (Verity, 1931)
Plebejus argus hypochionoides Tutt, 1909
Plebejus argus hypochionus (Rambur, 1858)
Plebejus argus lydiades (Fruhstorfer, 1910)
Plebejus argus philonome (Bergsträsser, 1779)
Plebejus argus plouharnelensis (Oberthür, 1910)
Polyommatus aegon (Denis & Schiffermüller, 1775)
Polyommatus argus (Linnaeus, 1758)
Espèce de distribution eurasiatique et se satisfaisant d’un large panel d’habitats, l’Azuré de l’Ajonc n’en est pas moins un papillon souffrant grandement de l’anthropisation des milieux. Il se raréfie notablement dans le nord et l’ouest du pays, justifiant l’attention du Plan régional d’actions en faveur des papillons diurnes à son égard.
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Le plus commun des Azurés du genre Plebejus est largement réparti en France, tous domaines biogéographiques confondus. Tandis qu’il est encore relativement fréquent en montagne, son aire de distribution est morcelée en plaine. Devenu fort rare et localisé dans la région, l’Azuré de l’Ajonc se maintient dans quelques stations en Sologne (Cher et Loir-et-Cher) et sur des pelouses de Beauce et du Gâtinais (Loiret). Il était anciennement connu des Puys du Chinonais et survit actuellement sur différentes landes en Indre-et-Loire. Il est notamment à rechercher dans le bassin de Savigné.
Ce petit Lycène se retrouve dans les milieux ouverts sur des substrats basiclines à acidiclines de différents profils hygrométriques, en situation ensoleillée et thermophile et parfois à proximité de rivières. Il se satisfera de terrains vagues, de prairies oligotrophes, de landes acides, de tourbières et de lisières, habitats parfois menacés par l’enrésinement. Une telle valence écologique pourrait suffire à l’équilibre des populations métropolitaines si l’espèce n’était pas dépendante de la présence de fourmis bien particulières.
L’Azuré du Genêt (Plebejus idas) partage le même habitus et les mêmes biotopes que l’Azuré de l’Ajonc. Mais si les deux espèces peuvent localement être observées ensemble, elles sont la plupart du temps dispersées sur des stations séparées, avec des exigences écologiques encore mal identifiées. Leurs populations sont en revanche toutes deux proches de l’extinction en Centre-Val-de-Loire.
L’Azuré de l’Ajonc est une espèce bivoltine en plaine. La première génération vole de mai à mi-juin et la seconde de mi-juin à août. Les imagos ont tendance à se montrer grégaires, y compris avec des espèces proches. On peut les voir attroupés lorsqu’ils s’abreuvent sur de la terre humide. Ils peuvent également se regrouper en dortoirs le soir. Ils butinent bien des Lamiacées, des Fabacées et d’autres Astéracées violettes mais les zones fréquentées dépendent surtout de la présence de fourmilières-hôtes.
L’œuf sera pondu isolément sur la plante nourricière au printemps et sur d’autres supports en été. Il hivernera sous cette forme. Sous sa forme larvaire, l’Azuré de l’Ajonc se nourrit principalement de multiples espèces de Fabacées plus ou moins ligneuses mais aussi de diverses autres plantes. A l’instar des autres Lycènes, la chenille se nourrit en râpant superficiellement une face du limbe de la feuille ; les feuilles consommées apparaissent alors transparentes. La larve se tient sur sa plante-hôte, à faible hauteur, accompagnée de fourmis du genre Lasius. Celles-ci la protègent jusqu’à la nymphose incluse, en échange de miellat. En effet, les ouvrières raffolent de la sécrétion sucrée émise par les glandes mellifères de la chenille. Cette relation mutualiste avec les fourmis est qualifiée de myrmécophilie obligatoire. L’Azuré de l’Ajonc ne peut se passer du soin des espèces de fourmis dont elle a adopté le langage olfactif et acquis la protection.
On reconnaît un Azuré du genre Plebejus à l’absence de point dans la cellule de l’aile antérieure et aux points noirs marginaux présentant des écailles brillantes bleues (pas toujours visibles).
La vigilance est de mise lorsque l’on cherche à discriminer les trois espèces de Plebejus que sont l’Azuré de l’Ajonc (Plebejus argus), l’Azuré des Genêts (Plebejus idas) et l’Azuré des Coronilles (Plebejus argyrognomon). Similaires, sinon quasi identiques étant donné la variabilité des caractères morphologiques, la confusion est d’autant plus risquée que les deux premiers vivent dans des biotopes semblables. L’Azuré des Coronilles, en revanche, ne cohabite pas avec ces espèces. Plus grand, ce dernier arbore des lunules orangées bien marquées jusqu’à l’apex sous l’aile antérieure ainsi que des taches noires submarginales arrondies sous l’aile postérieure.