Plebejus argus (Linnaeus, 1758)

Plebejus argus (Linnaeus, 1758)


territoire maillé

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R Espèce rare (basé sur maillage 5 km)

Nom français :

Azuré de l'Ajonc

Lien(s) :

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Espèce de distribution eurasiatique et se satisfaisant d’un large panel d’habitats, l’Azuré de l’Ajonc n’en est pas moins un papillon souffrant grandement de l’anthropisation des milieux. Il se raréfie notablement dans le nord et l’ouest du pays, justifiant l’attention du Plan régional d’actions en faveur des papillons diurnes à son égard.

Statuts
  • znieff
  • Europe LC
  • France LC
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Phénologie (période d'activité)
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Carte de répartition
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Répartition communale - Plebejus argus dans l'Indre-et-Loire Données saisies au 19/04/2024


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Choix de la carte


Légende


Observation en 2024
Dernière observation après 2010
Dernière observation entre 2000 et 2010
Dernière observation entre 1980 et 2000
Dernière observation entre 1950 et 1980
Dernière observation avant 1950

Carte Artemisiae


Cartographie - Plebejus argus (uniquement pour les observations à diffusion précise)


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Statuts - Plebejus argus


Plebejus argus - Nombre d'observations par décade Données saisies au 19/04/2024 (Observé vivant)


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Liste des observateurs

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Informations diverses


Etat biologique

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Prospection

Photos de Plebejus argus


Plante(s) liée(s)


Habitats


Répartition

Le plus commun des Azurés du genre Plebejus est largement réparti en France, tous domaines biogéographiques confondus. Tandis qu’il est encore relativement fréquent en montagne, son aire de distribution est morcelée en plaine. Devenu fort rare et localisé dans la région, l’Azuré de l’Ajonc se maintient dans quelques stations en Sologne (Cher et Loir-et-Cher) et sur des pelouses de Beauce et du Gâtinais (Loiret). Il était anciennement connu des Puys du Chinonais et survit actuellement sur différentes landes en Indre-et-Loire. Il est notamment à rechercher dans le bassin de Savigné.

Biologie - écologie

Ce petit Lycène se retrouve dans les milieux ouverts sur des substrats basiclines à acidiclines de différents profils hygrométriques, en situation ensoleillée et thermophile et parfois à proximité de rivières. Il se satisfera de terrains vagues, de prairies oligotrophes, de landes acides, de tourbières et de lisières, habitats parfois menacés par l’enrésinement. Une telle valence écologique pourrait suffire à l’équilibre des populations métropolitaines si l’espèce n’était pas dépendante de la présence de fourmis bien particulières.

L’Azuré du Genêt (Plebejus idas) partage le même habitus et les mêmes biotopes que l’Azuré de l’Ajonc. Mais si les deux espèces peuvent localement être observées ensemble, elles sont la plupart du temps dispersées sur des stations séparées, avec des exigences écologiques encore mal identifiées. Leurs populations sont en revanche toutes deux proches de l’extinction en Centre-Val-de-Loire.

L’Azuré de l’Ajonc est une espèce bivoltine en plaine. La première génération vole de mai à mi-juin et la seconde de mi-juin à août. Les imagos ont tendance à se montrer grégaires, y compris avec des espèces proches. On peut les voir attroupés lorsqu’ils s’abreuvent sur de la terre humide. Ils peuvent également se regrouper en dortoirs le soir. Ils butinent bien des Lamiacées, des Fabacées et d’autres Astéracées violettes mais les zones fréquentées dépendent surtout de la présence de fourmilières-hôtes.

L’œuf sera pondu isolément sur la plante nourricière au printemps et sur d’autres supports en été. Il hivernera sous cette forme. Sous sa forme larvaire, l’Azuré de l’Ajonc se nourrit principalement de multiples espèces de Fabacées plus ou moins ligneuses mais aussi de diverses autres plantes. A l’instar des autres Lycènes, la chenille se nourrit en râpant superficiellement une face du limbe de la feuille ; les feuilles consommées apparaissent alors transparentes. La larve se tient sur sa plante-hôte, à faible hauteur, accompagnée de fourmis du genre Lasius. Celles-ci la protègent jusqu’à la nymphose incluse, en échange de miellat. En effet, les ouvrières raffolent de la sécrétion sucrée émise par les glandes mellifères de la chenille. Cette relation mutualiste avec les fourmis est qualifiée de myrmécophilie obligatoire. L’Azuré de l’Ajonc ne peut se passer du soin des espèces de fourmis dont elle a adopté le langage olfactif et acquis la protection.

Détermination

On reconnaît un Azuré du genre Plebejus à l’absence de point dans la cellule de l’aile antérieure et aux points noirs marginaux présentant des écailles brillantes bleues (pas toujours visibles).

La vigilance est de mise lorsque l’on cherche à discriminer les trois espèces de Plebejus que sont l’Azuré de l’Ajonc (Plebejus argus), l’Azuré des Genêts (Plebejus idas) et l’Azuré des Coronilles (Plebejus argyrognomon). Similaires, sinon quasi identiques étant donné la variabilité des caractères morphologiques, la confusion est d’autant plus risquée que les deux premiers vivent dans des biotopes semblables. L’Azuré des Coronilles, en revanche, ne cohabite pas avec ces espèces. Plus grand, ce dernier arbore des lunules orangées bien marquées jusqu’à l’apex sous l’aile antérieure ainsi que des taches noires submarginales arrondies sous l’aile postérieure.

Pour distinguer ces trois azurés, le critère le plus fiable repose sur l’examen des genitalia. Néanmoins, voici les caractéristiques déterminantes chez l'Azuré de l'Ajonc :
    • La présence d’une épine tibiale uniquement chez le mâle, visible à la loupe
    • La taille en moyenne plus petite que P. idas
    • Sur le dessus des ailes, une épaisse marge noire (fine chez P. idas)
    • Au revers des ailes, les taches noires submarginales plus arrondies (sagittées chez P. idas)

Bibliographie


Taxonomie - Plebejus argus [54105]


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