Le Nacré de la Sanguisorbe, comme
son nom ne l’indique pas, ne présente pas de tache de nacre au revers de ses
ailes comme son cousin le Nacré de la Ronce (Brenthis daphne), mais
plutôt des taches discales beiges (dont la s4 est maculée de violet chez B.
daphne). De plus, ce papillon d’affinité hygrophile préfère volontiers
pondre sur la Reine-des-prés (Filipendula ulmaria) qui est tout de même
plus commune. Il devient de plus en plus rare du fait du déclin généralisé des
prairies humides et marécageuses fauchées annuellement qu’il affectionne. Cette
régression est due à leur drainage pour l’agriculture, leur conversion en
peupleraie ou simplement leur abandon facilitant la colonisation par les
ligneux.
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Son aire de répartition recouvre l’Europe centrale et septentrionale ainsi que l’Asie tempérée jusqu’au Japon. En France, le papillon se cantonne à une large moitié est du territoire français.
Le Nacré de la Sanguisorbe est présent sur tous les départements de la région Centre-Val de Loire, mais de manière très localisée. Le Cher possède les stations régionales les plus importantes, mais le maintien de Brenthis ino en région Centre-Val de Loire est de moins en moins probable du fait de la régression de son habitat favorable. Il est menacé par les multiples drainages pour l’agriculture, la conversion de ses prairies humides en peupleraies ou encore leur simple abandon entrainant leur fermeture. Le papillon peut néanmoins former des populations sur de très petites surfaces, ce qui lui permet de résister à la fragmentation de son habitat. Cependant cette capacité ne lui offre qu’un sursis si un réseau de sites favorables n’est pas maintenu.
En Indre-et-Loire, comme dans la partie ouest de la région, les populations sont plus dispersées et isolées les unes des autres. Des prospections sur les prairies hygrophiles des petites vallées alluviales permettraient de préciser sa répartition départementale et suivre l’état de ses populations.
Cette espèce affectionne particulièrement les milieux ouverts humides et marécageux des petites vallées alluviales. Il apprécie également les tourbières et pelouses marnicoles et peut se rencontrer sur les prairies en bords de rivière et de plan d’eau ou encore en milieu forestier le long des lisières ensoleillées et au cœur des clairières nectarifères.
Les imagos se croisent principalement butinant sur les fleurs pourpres ou roses (Cirses, Scabieuses, Knauties, Centaurées ou Sanguisorbe). Les femelles pondent préférentiellement sur le dessous des feuilles basses des Reines-des-prés (Filipendula ulmaria). L’espèce passe l’hiver au stade œuf voire chenille.
L’unique génération de B. ino se rencontre en vol en juin-juillet, quelques fois entre la mi-mai et la mi-août et plus précisément entre début juin et début juillet dans la région.
Le Nacré de la Sanguisorbe peut
aisément être confondu avec son cousin le Nacré de la Ronce (Brenthis daphne)
qui côtoie les mêmes milieux à la même période, mais qui est un peu plus grand
et bien plus commun.
Le dessus des ailes du papillon
est recouvert d’une teinte orange terne alors qu’elle est plutôt orange vif
chez B. daphne.
Le revers de ses ailes présente
une tache s4 presque carré uniformément jaune crème. Cette tache est plus
allongée et maculée de moitié d’un mélange de brun/violet chez B. daphne.