Mélitée orangée
Argynnis didyma (Esper, 1778)
Didymaeformia didyma (Esper, 1778)
Didymaeformia didyma alpina (Staudinger, 1861)
Didymaeformia didyma didyma (Esper, 1778)
Didymaeformia didyma meridionalis (Staudinger, 1870)
Melitaea didyma alpina Staudinger, 1861
Melitaea didyma didyma (Esper, 1778)
Melitaea didyma marsilia Fruhstorfer, 1917
Melitaea didyma meridionalis Staudinger, 1870
Melitaea didyma occidentalis Staudinger, 1861
Melitaea didyma seilemis Fruhstorfer, 1917
Melitaea meridionalis Staudinger, 1870
Melitaea occidentalis Staudinger, 1861
Papilio didyma Esper, 1778
Dans un contexte bien ensoleillé et assez sec, la Mélitée
orangée exploite d’autant de types d’habitats herbeux qu’elle consomme
d’espèces de plantes différentes. Pourtant, le papillon est en régression en
France, malgré son caractère généraliste. Les causes exactes sont peu connues
mais, à l’instar de bien des rhopalocères, la dégradation de ses habitats face
à l’intensification de l’agriculture et à la fermeture des milieux impactent
certainement les populations.
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C’est une espèce de répartition paléarctique, largement
distribuée en Europe et dont les populations les plus abondantes sont recensées
dans la région française de Provence-Alpes-Côte-d’Azur. En effet, elle se fait
rare dans le tiers nord du pays et occupe surtout sa moitié méridionale. On lui
connaît trois sous-espèces en France : Melitaea didyma occidentalis habite
la région méditerranéenne, M. didyma meridionalis se plaît dans les Alpes et la
sous-espèce nominale est répandue partout ailleurs.
La Mélitée orangée décline dans le bassin parisien depuis le
XIXème siècle, ayant d’ailleurs disparu du Loiret. Elle est rare dans le
Loir-et-Cher mais le secteur à la confluence de la Sauldre et du Cher est
encore propice à l’espèce. Elle est en revanche assez commune en Indre, dans la
Brenne et le Boischaut Sud. Enfin, depuis sa redécouverte dans le Cher en 2012,
de nombreuses données ont été répertoriées dans le Boischaut-Marche. Les
populations du sud de la région Centre-Val de Loire forment alors le dernier
bastion du bassin parisien, constituant un fort enjeu de conservation.
Elle est rare en Indre-et-Loire et n’a pas été
retrouvée dans les Puys du Chinonais depuis les années 1970. Le Maine-et-Loire
voisin en connaît de belles populations, peut-être foyer de dispersion à
l’origine des observations faites ces cinq dernières années à l’ouest du
département. Il est ainsi possible de découvrir de nouvelles stations sur le
plateau du Richelais. En outre, la proximité des données recensées en Indre
suggère également de prêter attention aux mélitées observées dans la pointe sud
de notre département. Dans ces secteurs et dans les habitats favorables, les
balades nocturnes peuvent aussi se prêter à l’inspection des plantes-hôtes
puisque les chenilles s’y perchent au sommet la nuit venue.
Les milieux ouverts, méso- à xérothermophiles correspondent
aux habitats de prédilection de la Mélitée orangée. Prairies maigres, pelouses
calcaires, landes rocailleuses, friches, lisières bien exposées… le choix est
varié pour une espèce à la valence écologique aussi large que la diversité de
plantes-hôtes comestibles pour ses chenilles. Les mâles sont patrouilleurs mais
les deux adultes sont floricoles et apprécient entre autres les Astéracées, les
Œillets de couleur rouge ou encore les Thyms.
L’espèce hiverne au stade larvaire, la chenille s’abritant
dans les capsules de diverses herbacées ou en petit groupe dans la litière. Les
larves de la Mélitée orangée ont la particularité d’exercer une croissance
différenciée, les faisant entrer en nymphose à différentes époques de l’année.
Certaines se métamorphosent au printemps et d’autres en été. De cette façon,
les émergences s’échelonnent et on remarque alors une phénologie bivoltine. La
première période de vol débute en mai et s’achève en juin, avec un pic
d’émergences de mi-mai à début juin. La seconde intervient de juillet à août,
le maximum d’imagos observés se situant entre fin juillet et mi-août.
Les Mélitées ne sont pas évidentes à distinguer de prime
abord, mais l’examen de la face interne de leurs ailes permet le plus souvent
de les identifier. De taille moyenne, la Mélitée orangée (Melitaea didyma)
ressemble notamment à la Mélitée du Plantain (Melitaea cinxia) et à la Mélitée
des Centaurées (Melitaea phoebe). Toutes trois comptent quatre points noirs à
la base de l’aile postérieure. Sur fond blanc crème, l’aile postérieure de M.
didyma présente deux séries de traits noirs interrompus ainsi que deux bandes
orange vif quasiment continues. M. cinxia possèdent plutôt des taches rondes
orangées mais discrètes et ornées de points noirs. Les marques noires de M.
phoebe sont fines et jointives aussi bien sur la série submarginale que
marginale, et possède des taches rondes orange vif marquées et isolées.