Lopinga achine (Scopoli, 1763)

Lopinga achine (Scopoli, 1763)


territoire maillé

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territoire maillé
AR Espèce assez rare (basé sur maillage 5 km)

Nom français :

Bacchante

Lien(s) :

lepinet Artemisiae
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Les mutations des pratiques de gestion ainsi que les destructions directes entraînent la disparition des habitats favorables et la fragmentation du paysage. Les pratiques sylvicoles extensives sont délaissées au profit de la futaie régulière, de l’enrésinement et de l’envahissement du sous-bois par les ronces ou les fougères, nuisant aux plantes-hôtes de la Bacchante.
Statuts
  • Natura2000
  • Espèce protégée
  • znieff
  • Europe VU
  • France NT
  • Region EN
Phénologie (période d'activité)
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Carte de répartition
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Répartition communale - Lopinga achine dans l'Indre-et-Loire Données saisies au 28/03/2024


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Choix de la carte


Légende


Observation en 2024
Dernière observation après 2010
Dernière observation entre 2000 et 2010
Dernière observation entre 1980 et 2000
Dernière observation entre 1950 et 1980
Dernière observation avant 1950

Carte Artemisiae


Cartographie - Lopinga achine (uniquement pour les observations à diffusion précise)


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Statuts - Lopinga achine


Lopinga achine - Nombre d'observations par décade Données saisies au 28/03/2024 (Observé vivant)


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Liste des observateurs

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Informations diverses


Etat biologique

Type de contact

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Prospection

Photos de Lopinga achine


Plante(s) liée(s)


Habitats


Répartition

La Bacchante présente une vaste distribution allant de l’Espagne au Japon. Elle est largement répandue en Europe mais de façon sporadique, d’autant plus en raison de la dégradation généralisée de ses habitats.

Excepté la Bretagne et le pourtour méditerranéen, le papillon était connu dans presque toute la France avant de disparaître de l’Ile-de-France, comme en Belgique ou au Luxembourg. Aujourd’hui très localisé en France, il survit dans l’est, le Centre, le Poitou-Charentes et le sud de la France. La région Centre porte une importante responsabilité en matière de conservation de l’espèce à l’échelle nationale puisque les territoires du Berry, de la Brenne et du pays blancois accueillent encore d’importantes populations entre l’Indre et le Cher. En Indre-et-Loire, on recense encore plusieurs observations que l’on peut estimer réparties entre deux secteurs : l’une se situe au nord de la Champeigne et isolée dans la région ; la seconde habite la Gâtine de la Touraine du sud, communiquant peut-être avec les populations occidentales du département de l’Indre.

La Bacchante était autrefois présente au nord de la Loire. Elle était connue du bois de Poillé sur les communes de Charentilly et Semblançay, et fut également observée à Nouzilly. A défaut d’habitats encore favorables dans ces derniers secteurs, la priorité serait d’évaluer les connexions entre les populations du sud du département et de l’ouest de l’Indre ainsi qu’entre Paulmy et Bléré à travers le plateau de Sainte-Maure afin d’orienter les actions en faveur de corridors entre les populations existantes. Dans la région, il souffre d’un réseau en mauvais état. Les habitats propices à sa reproduction se raréfient et les échanges sont freinés par une trame de sous-bois clairs dégradée.

Biologie - écologie

La Bacchante habite les boisements clairs, clairières forestières et lisières, de préférence thermophiles. Le potentiel d’accueil de ses habitats repose sur une structure végétale composée d’un couvert forestier aéré et d’une importante strate herbacée fournie en poacées mésophiles. La majorité des chenilles occupent les ourlets, où se développent les plantes-hôtes en abondance. Quand le milieu n’est pas stabilisé par une exploitation extensive de la forêt (parcours pastoraux, affouage, taillis sous futaie…), l’habitat correspond à un stade de succession écologique intermédiaire, exigeant l’espèce à coloniser de nouveaux habitats et à s’éteindre de ceux devenus inadaptés (forêts denses et fermées). La survie d’une métapopulation dépend du maintien de stations favorables et de l’existence de corridors permettant aux populations de communiquer. La capacité de dispersion du papillon étant limitée, ce réseau fonctionne dans le cadre d’une diversité de stations rapprochées de moins de 700 mètres et dont le noyau de population se doit être important et centralisé.

Les imagos volent entre mi-mai et début juillet, avec un maximum d’individus rencontrés courant juin. Ils arpentent nonchalamment leur milieu d’émergence, les déplacements des deux sexes consistant habituellement à profiter d’un rayon de soleil, à s’alimenter de sève ou d’excrément, parfois de nectar, ou à s’hydrater près d’une flaque. Les papillons ont pour habitude de rester à proximité du sol le matin puis de progressivement s’élever vers la canopée pour l’après-midi. En deçà de 22°C et par temps ensoleillé, les papillons sont plus actifs, mais les températures fraîches poussent les papillons à quitter le couvert boisé pour la lisière. En cas de chaleur, ils préfèrent se poser sur des troncs ombragés.

Postés sur une branche ou un buisson, les mâles chassent tout intrus de leur territoire, y compris d’espèces différentes.  Les œufs sont pondus en vol au-dessus des plantes-hôtes, au cours des déplacements des femelles. Le degré d’abondance ou de couverture de ces espèces végétales est donc déterminant pour la reproduction du rhopalocère.  La majorité des œufs écloront dans la même zone d’émergence que leur génitrice. Agées d’une dizaine de jours, environ 10% des femelles prospectent de nouveaux habitats, à 200m en moyenne de leur station (jusqu’à 2km, 7 dans le cas de populations importantes). Les derniers œufs sont pondus dans de nouveaux sites, pourvu que l’habitat soit convenable. Cette stratégie permet à l’espèce de coloniser de nouveaux habitats en réduisant les risques que les chenilles périclitent dans un habitat défavorable tout en assurant la survie de la population source. Dans le cadre de leurs pérégrinations, les imagos inspectent les habitats semi-ouverts favorables et peuvent pénétrer le couvert forestier ou emprunter les haies. Les zones ouvertes représentent en revanche des espaces infranchissables.

Détermination

On peut éventuellement confondre la Bacchante en vol avec le Myrtil (Maniola jurtina) ou le Tristan (Aphantopus hyperanthus). Le Myrtil arbore cependant un recto orangé sous les ailes antérieures. Quant au Tristan, il ne possède pas d’aussi nombreux et grands ocelles que la Bacchante. Enfin, le dessous de cette dernière présente une bande blanche postdiscale (plus ou moins épaisse, parfois peu visible) et des lignes claires submarginales en plus des ocelles.

Bibliographie


Taxonomie - Lopinga achine [53615]


Espèces associées