Lasiommata maera (Linnaeus, 1758)

Lasiommata maera (Linnaeus, 1758)


territoire maillé

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TR Espèce très rare (basé sur maillage 5 km)

Nom français :

Némusien

Lien(s) :

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Différents l’un de l’autre, le mâle et la femelle de ce Satyriné étaient autrefois décrits en deux espèces, d’où l’attribution d’un nom pour chaque sexe : Némusien pour le mâle, Ariane pour la femelle. Ce papillon est très semblable en aspect et en comportement à la Mégère, ou le Satyre (espèce qui fut également identifiée en deux à cause de son dimorphisme sexuel et qui en a gardé les noms). Si la Mégère reste commun, le Némusien décline fortement en plaine en particulier dans l’ouest et le nord du pays.

Statuts
  • znieff
  • Europe LC
  • France LC
  • Region EN
Phénologie (période d'activité)
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Carte de répartition
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Répartition communale - Lasiommata maera dans l'Indre-et-Loire Données saisies au 20/04/2024


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Choix de la carte


Légende


Observation en 2024
Dernière observation après 2010
Dernière observation entre 2000 et 2010
Dernière observation entre 1980 et 2000
Dernière observation entre 1950 et 1980
Dernière observation avant 1950

Carte Artemisiae


Cartographie - Lasiommata maera (uniquement pour les observations à diffusion précise)


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Statuts - Lasiommata maera


Lasiommata maera - Nombre d'observations par décade Données saisies au 20/04/2024 (Observé vivant)


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Liste des observateurs

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Informations diverses


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Prospection

Plante(s) liée(s)


Répartition

Le Némusien est un rhopalocère paléarctique, largement réparti à travers l’Europe (de la péninsule ibérique à la Russie et au Moyen-Orient en passant par la péninsule scandinave mais absent du Royaume-Uni). Il est toutefois moins commun que la Mégère.

Le papillon maintient de belles populations à l’étage montagnard partout en France tandis qu’il régresse en plaine, où il se fait rare et localisé. Il est pourtant bien présent en Ile-de-France, à la faveur de la métropole parisienne qui offre un milieu minéral et thermophile de substitution, en adéquation avec ses exigences écologiques. La sous-espèce Lasiommata maera adrasta occupe les plaines méridionales tandis que le reste du pays accueille la sous-espèce nominale. Seules des populations isolées habitent le Centre-Val-de-Loire, réparties dans tous les départements mais fragilisées par la régression des habitats favorables au rhopalocère. C’est la Champagne-berrichonne dans le Cher qui accueille le plus de stations à l’échelle de la région. En Indre-et-Loire, le Némusien est connu historiquement des Puys du Chinonais ou il n’a pas été revu depuis 1988 en dépit d’habitats favorables. Il est mentionné dans le Val de Langeais dans les années 2000 et la donnée la plus récente se situe dans l’extrême sud du département.

A l’image des dernières stations connues, les pelouses calcicoles constituent des habitats favorables pour l’espèce dans la région, où il conviendrait de prêter attention lors de l’identification d’un spécimen du genre Lasiommata. Cependant, comme en témoigne la redécouverte du papillon dans le Loiret en 2012, les bermes et talus autoroutiers dénudés et bien exposés peuvent servir d’habitat de substitution. Ainsi, les voies ferrées ou les secteurs sableux thermophiles pourraient également lui être favorable dans la région.

Biologie - écologie

Le Némusien recherche les affleurements minéraux parmi les milieux ouverts ou semi-ouverts. Gazons arides, pelouses sèches, lisières thermophiles, coteaux, vignobles, carrières, murs de pierres, chemins… L’habitat est bien drainé et la présence de roche ou de sol dénudé est déterminante.

A l’instar de la Piéride des Biscutelles (Euchloe crameri), avec laquelle il partage une affinité écologique proche, les facteurs de régression du Némusien sont mal identifiés. Il est possible que la fragmentation et la réduction de ses habitats (dégradés par la fermeture des milieux, l’urbanisation ou la fumure) ainsi que l’usage de produits phytosanitaires en viticulture aient eu raison de l’exigence du papillon, dont l’aire distribution s’est contractée vers l’est.

Deux générations successives se chevauchent entre mai et septembre. Les œufs sont pondus isolément sur les feuilles de graminées sèches. Moins d’une semaine plus tard, la chenille éclot et part à la recherche d’une plante comestible. Elle hivernera sous cette forme, au troisième et dernier stade. La nymphose se déroule sur différents supports secs, minéraux ou végétaux.

Son affection pour les supports dénudés se poursuit une fois atteint le stade imaginal. Le papillon semble voler péniblement et se repose sur le sol nu, les rochers ou les souches de bois, plus encore que la Mégère. Il est farouche mais apprécie butiner les fleurs roses ou jaunes. Il passe la nuit sur ses perchoirs préférés et il sera aviser de l’y chercher le matin.

Détermination

Le Némusien et la Mégère peuvent aisément cohabiter, mais cette dernière sera bien plus courante. Non contents d’avoir un aspect similaire, ils partagent la même habitude à se poser sur les surfaces dénudées, bien que la Mégère se pose davantage au sol.

Les deux espèces présentent sur chaque aile postérieure une rangée d’ocelles (tache noire centrée d’un point blanc) sur fond orange. Mais le recto de la Mégère (pour rappel, il s’agit de la même espèce, Lasiommata megera) se distingue de celui du Némusien (Lasiommata maera) par la présence d’une bande orange discale.

Le verso est bien moins distinctif car l’examen repose sur des détails peu marqués qui peuvent encore s’atténuer avec l’usure des ailes.

Quant au dimorphisme sexuel, il est visible sur l’aile antérieure. Les deux sexes présentent à l’apex, un ocelle simplement ou doublement pupillé. L’aile antérieure du mâle est largement colorée de brun à la base avec une unique série de taches orange submarginale. La femelle possède plutôt un fond orange entrecoupé de lignes brunes, dont l’une parcourt la largeur de l’aile. 

Bibliographie


Taxonomie - Lasiommata maera [53609]


Espèces associées